Le mois de l’histoire des noirs a-t-il perdu sa pertinence en 2016 ?


Avec la recrudescence du profilage racial des quatre dernières années en Amérique du nord, les deux mandats présidentiels de Barack H.Obama et les protestations du mouvement Black Live Matter; plusieurs se demandent si des conventions culturelles comme le mois de l’histoire des Noirs sont encore pertinentes, en cette moitié des années 2010. Nous voilà en cette deuxième décennie du 21ième siècle à exalter une convention qui fut une semaine à l’origine lorsqu’elle a été proposée par l’érudit Carter G. Woodson à la fin des années 1920. Savez-vous que le mois de l’histoire des noirs américain diffère de celui qui est célébré en Europe?  Pendant quelques années, en sol européen, il fut célébré au printemps et l’emphase était mise sur la célébration du 10 mai marquant la Journée de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine. Le conventionnalisme intellectuel et culturel des communautés noires, pendant plusieurs décennies a été favorable à une élite qui a su en tirer profit et des gains politiques.
                                                              Carter G. Woodson
                                                                         












À travers l'ouvrage, Inside America’s Black Upper Class  de l’avocat Lawrence Otis Graham, il est question de l’élitisme afro-américain et de l’embourgeoisement de la communauté noire,  dès la moitié du 19ième siècle. Ce qui mena à la création de sociétés secrètes élitistes et nombrilistes au sein de la communauté afro-américaine comme le Boulé (Sigma Pi Phi). Des individus comme Carter G. Woodston, Adam Clayton Powell et W.E.B Dubois faisaient partie du Boulé (Sigma Pi Phi). Actuellement, plusieurs gestionnaires de chair de recherche sur les études afro-américaines aux États-Unis que ce soit à Harvard University, Yale University Columbia University, ou même dans le secteur communautariste comme Hampton University; adhèrent à des principes initiatiques très élitiste et nombriliste au sein de sociétés secrètes corporatives. Est-ce néfaste? Plusieurs d’entre- eux comme le Dr. Henri Louis Gates, Dr. Cornel West et autres le font en vue d’accroître leur statu quo professionnel. Cet accroissement est-il bénéfique à l’ensemble de la population noire  nord-américaine? Je pense que vous avez la réponse à cette question. Les recteurs de chaires universitaires sont des sommités lorsqu’il s’agit de revoir la validité intellectuelle, éducative et culturelle du mois de l’histoire des noirs. Dans les écoles et les OBNL, c’est les mêmes histoires qui sont racontées à chaque année! On reparle pour une centième fois de la liste des inventeurs noirs! Après plus de 85 ans de célébration du mois de l’histoire des noirs, je pense que tout le monde sait qui est Benjamin Banneker ou Jean-Baptiste Pointe de Sable! Sincèrement, cette célébration folklorique devient de plus en plus farfelue.




 C’est l’occasion rêvée pour des nègres opportunistes et faisant de l’aplaventrisme d’aller chercher des subventions auprès du gouvernement. Je n’ai point le goût de rentrer dans l’historique du développement du mois de l’histoire des noirs aux États-Unis, au Canada et au Mexique et à travers l’Amérique du Sud. Vous irez faire vos propres recherches la dessus. L’Internet est là pour ça! Vous y trouverez des tonnes d’informations, j’en suis sûr. En  concluant, le présent article je pense qu’il est important de constater qu’être noir n’est pas une question folklorique. Si nous voyons au-delà du folklore nous verrons que le noirisme et l’essence d’Alkebulan ( l’Afrique noire de son vrai nom) dépasse le cadre d’un simple mois! Elle repose dans des principes pré-adamites d’Alkebulan comme ceux du Jonya enseignés par les écrits du  Dr. Pathé Diagne, la Kwanzaa instaurée par la philosophie du Dr. Maulana Karenga et les directives du Maithuna prêchées par les thèses du Dr. I. Barashango ( Paix à son âme). Il y en a d’autres,  mais je me limite à ceux-ci pour le moment. Dans une période où un racisme anti-noir est de plus en plus virulent et viscéral, à travers le schème socio-institutionnel de l’Amérique du Nord, il serait plus adéquat d’accorder du temps à des principes spirituels, existentiels et éducationnels; au lieu de  créer des réflexions utopiques dans un mois qui nous abrutit en 28 jours ou 29 jours si l’année est bissextile, comme c’est le cas en 2016.  

Comments