Avec la recrudescence du profilage racial des quatre
dernières années en Amérique du nord, les deux mandats présidentiels de Barack
H.Obama et les protestations du mouvement Black
Live Matter; plusieurs se demandent si des conventions culturelles comme le
mois de l’histoire des Noirs sont encore pertinentes, en cette moitié des
années 2010. Nous voilà en cette deuxième décennie du 21ième siècle
à exalter une convention qui fut une semaine à l’origine lorsqu’elle a été
proposée par l’érudit Carter G. Woodson à la fin des années 1920. Savez-vous
que le mois de l’histoire des noirs américain diffère de celui qui est célébré
en Europe? Pendant quelques années, en sol européen, il fut célébré au printemps et l’emphase
était mise sur la célébration du 10 mai marquant la Journée de l’abolition de l’esclavage en France métropolitaine.
Le conventionnalisme intellectuel et culturel des communautés noires, pendant
plusieurs décennies a été favorable à une élite qui a su en tirer profit et des
gains politiques.
Carter G. Woodson
À travers l'ouvrage, Inside America’s Black Upper
Class de l’avocat Lawrence Otis
Graham, il est question de l’élitisme afro-américain et de l’embourgeoisement
de la communauté noire, dès la moitié du 19ième siècle. Ce qui mena à
la création de sociétés secrètes élitistes et nombrilistes au sein de la
communauté afro-américaine comme le Boulé (Sigma Pi Phi). Des individus comme
Carter G. Woodston, Adam Clayton Powell et W.E.B Dubois faisaient partie du Boulé (Sigma Pi Phi).
Actuellement, plusieurs gestionnaires de chair de recherche sur les études
afro-américaines aux États-Unis que ce soit à Harvard University, Yale
University Columbia University, ou même dans le secteur communautariste comme
Hampton University; adhèrent à des principes initiatiques très élitiste et
nombriliste au sein de sociétés secrètes corporatives. Est-ce néfaste?
Plusieurs d’entre- eux comme le Dr. Henri Louis Gates, Dr. Cornel West et
autres le font en vue d’accroître leur statu quo professionnel. Cet
accroissement est-il bénéfique à l’ensemble de la population noire nord-américaine? Je pense que vous avez la
réponse à cette question. Les recteurs de chaires universitaires sont des
sommités lorsqu’il s’agit de revoir la validité intellectuelle, éducative et
culturelle du mois de l’histoire des noirs. Dans les écoles et les OBNL, c’est
les mêmes histoires qui sont racontées à chaque année! On reparle pour une
centième fois de la liste des inventeurs noirs! Après plus de 85 ans de
célébration du mois de l’histoire des noirs, je pense que tout le monde sait
qui est Benjamin Banneker ou Jean-Baptiste Pointe de Sable! Sincèrement, cette
célébration folklorique devient de plus en plus farfelue.
C’est l’occasion
rêvée pour des nègres opportunistes et faisant de l’aplaventrisme d’aller
chercher des subventions auprès du gouvernement. Je n’ai point le goût de
rentrer dans l’historique du développement du mois de l’histoire des noirs aux
États-Unis, au Canada et au Mexique et à travers l’Amérique du Sud. Vous irez
faire vos propres recherches la dessus. L’Internet est là pour ça! Vous y
trouverez des tonnes d’informations, j’en suis sûr. En concluant, le présent article je pense qu’il
est important de constater qu’être noir n’est pas une question folklorique. Si
nous voyons au-delà du folklore nous verrons que le noirisme et l’essence
d’Alkebulan ( l’Afrique noire de son vrai nom) dépasse le cadre d’un simple
mois! Elle repose dans des principes pré-adamites d’Alkebulan comme ceux du
Jonya enseignés par les écrits du Dr. Pathé Diagne, la Kwanzaa instaurée par la philosophie du Dr. Maulana
Karenga et les directives du Maithuna prêchées par les thèses du Dr. I. Barashango ( Paix à son âme). Il y en a
d’autres, mais je me limite à ceux-ci pour le moment. Dans une période où un
racisme anti-noir est de plus en plus virulent et viscéral, à travers le schème
socio-institutionnel de l’Amérique du Nord, il serait plus adéquat d’accorder
du temps à des principes spirituels, existentiels et éducationnels; au lieu de créer des réflexions utopiques dans un mois qui nous abrutit en 28 jours ou 29 jours si
l’année est bissextile, comme c’est le cas en 2016.
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