Hommage à Will Prosper!

Le texte qui suit porte sur un activiste communautaire des plus crédibles issu de la pluriethnicité québécoise. Le parcours de l’homme qui se nomme Will Prosper est surprenant. C’est une connaissance que j’ai rencontrée pour la première fois en 2005. Cependant, j’ai vu cet individu évolué sur une bonne décennie! Aujourd’hui en 2016, Monsieur Prosper est un leader communautaire! Il démontre un leadership empreint d’une grande humilité. Laissez-moi vous retracer les grands moments chronologiques de l’évolution revendicatrice de ce dernier : William Prosper est né à la moitié des années 1970, d’un père haïtien et d’une mère québécoise de descendance canadienne-française. Dès son jeune âge, on lui enseigne des valeurs humanistes, activiste et cosmopolites. Vers l’adolescence, il se radicalise en fréquentant des regroupements de rues dont le gang «  Dope Squad ». Ce gang s’est concrétisé vers la fin des années 1980. C’est une association de jeunes de Montréal-Nord issus de l’école secondaire Calixa-Lavallée. Ces adolescents ont ensuite cheminé vers le collégial au Cégep Ahuntsic. Le Dope Squad n’était pas nécessairement un gang de rue aux activités uniquement illicites. C’était un regroupement d’amis renfermant des qualités pluridisciplinaires (ex : la danse de rue, le graffiti, le rap, la poésie ect.). Plusieurs se souviennent de ces jeunes flamboyants du gang Dope Squad portant des képis de marque Kangol, c’était la belle époque des années 1990 dans les rue de Montréal. Cette épopée est gravée dans le cœur de Will Prosper. Mentalement, elle a connecté ce dernier à la réalité ostracisée et marginalisée que plusieurs jeunes vivent dans les secteurs de la couronne nord de Montréal.



Arrivé au début de sa vingtaine, Will Prosper décide d’entreprendre des études universitaires. Sur ce, il compte s’inscrire dans un programme d’études cinématographiques de l’Université de Concordia. Hélas, à cause d’un fort contingentement au sein de ce programme, il se tourne vers des études en philosophie, en attendant d’être admis en cinéma. Entre temps, une opportunité improviste frappe à la porte de Will Prosper! Il réussit à dénicher un poste à temps plein au sein de la GRC. Malgré plusieurs années passées à travailler comme policier pour la GRC, la flamme de documentariste et de scénariste de Will ne s’est pas éteinte. Il a continué jour après jour à planifier des idées de documentaires qui pourraient être réalisées ultérieurement.

Après sa courte carrière dans la GRC, Will Prosper s’inscrit à l’École de Cinéma et de Télévision du Québec. Il y apprend les bases conventionnelles du métier de réalisateur. Le tout premier documentaire de Will Prosper portait sur la culture Hip-hop. Ce projet n’a pas été diffusé par les chaînes télévisées du Québec à cause de plusieurs raisons stéréotypées. Toute de même, Will Prosper a reçu un appel de Jean-Pierre Laurendeau, vice président de la programmation de Canal-D. Ce dernier prit le temps de discuter avec Prosper. Cette discussion fut enrichissante et Will Prosper continua à concrétiser divers projets liés à la vidéographie. De la moitié des années 2000 au début des années 2010, il réalise une panoplie de vidéoclips, de vidéos corporatifs et de reportages télévisuels. Deux grands succès de Will Prosper à être diffusés au grand écran sont : Les dernier Pèlerins (2012) et Républik Basket (2015).




En 2016, Will Prosper réalise un voyage en Haiti en vue de réaliser un des plus grands documentaires de sa carrière. Ce dernier porte sur le parcours professionnel et entrepreneurial de jeunes haïtiens nés au Québec ou ayant vécu dans la société québécoise pendant plusieurs années et qui ont décidé d’aller vivre en permanence en Haïti. Comme vous pouvez le constater l’agenda de Monsieur Prosper est rempli de projets innovateurs en lien avec le domaine du documentaire et de l'activisme social. Bravo Champion!

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